Cette série est née d’un besoin instinctif de confronter deux énergies : celle du corps en mouvement, fluide, vivant — et celle des structures urbaines, figées, silencieuses. En utilisant la pellicule argentique, j’ai cherché à capturer cette tension fragile, cet instant où le geste humain vient troubler la géométrie froide de la ville.
Les silhouettes, parfois nettes, parfois en fuite, semblent glisser entre béton, acier et bitume. Elles ne s’opposent pas à la ville : elles la traversent, la questionnent, y inscrivent leur rythme propre.
Chaque image devient ainsi un fragment suspendu, où l’espace semble se plier sous l’impulsion d’un mouvement. Où la ville, soudain, respire autrement.